Le temps sans Tôyô passait si lentement que… cela en devenait surréaliste. Généralement, il tentait d’en profiter pour dormir… Mais là, il n’arrivait plus à fermer l’œil. Deux jours. Il avait encore deux jours à attendre avant de revoir son fils… Foutue garde partagée… S’il avait décidé d’aller devant la cour de justice, il aurait certainement gagné la garde complète. Oui, il n’y avait pas de doutes. Et au pire, son propre père aurait fait pression sur les juges pour que ce soit accepté… Mais il n’avait rien fait. Pourquoi ? En réalité, il ne savait lui-même… C’était trop dur à comprendre, même pour lui. Donc il avait laissé tomber et laisser ça pourrir dans un coin de son esprit… Il n’avait pas vraiment envie de se prendre la tête aujourd’hui… Il fallait juste qu’il prenne un bon livre et qu’il passe la soirée à lire bien tranquillement dans son coin, vu qu’il avait terminé d’étudier… et qu’il avait déjà avancer tout ce qu’il pouvait. C’était presque rageant de se sentir autant désœuvré… Que pouvait-il donc bien faire… ? Retourner au Temple pour prier ? Non… ce n’était pas une bonne idée… D’abord, parce que ce n’était pas vraiment une heure à traîner vers les Temples et de deux car… désormais tous les environs devaient être envahis de pollen… Donc ce n’était décidemment pas une bonne idée.

Aller chez un ami ?... Quel ami ? Jae Wook ? Il n’était pas disponible… Il avait un boulot, contrairement à Miji, et il ne pouvait pas toujours être là pour lui. Fumio ? Autant oublier… Il n’avait pas « l’excuse de Tôyô »… et il se sentait trop mal à l’aise de chercher à voir son aîné sans cette dite excuse. Bref, il se retrouvait seul. Sans rien à faire. En temps normal, être seul ne le dérangeait pas vraiment… Non, il avait plutôt tendance à aimer la solitude et à la rechercher… Mais là, c’était étrangement différent.

Il soupira. Bon… il ne lui restait plus qu’à lire un bouquin, n’est-ce pas ? En moins, il ne pouvait pas se plaindre de sa bibliothèque, toujours bien fournie. En y pensant, il pouvait enfin commencer à lire les quelques ouvrages rares que son père avaient réussi à lui envoyer de son voyage en Europe… Oui, il allait faire cela, cela allait certainement se révéler être intéressant ! Enfin un sourire aux lèvres, il courut ouvrir le paquet qu’il avait laisser dans un coin. Il l’ouvrit sans plus attendre, délicatement… Bon… c’était des livres en allemand… mais il allait s’en sortir pour décortiquer tout cela… Il devrait peut-être penser à faire une carrière dans les langues, avec tout ce qu’il savait… Non, mauvaise idée. Il préférait reprendre le commerce familial pour assurer l’avenir de Tôyô… Peut-être même que ce dernier fera pareil lorsqu’il sera plus grand… On ne sait jamais, n’est-ce pas ? Enfin, Miji lui laissera le même choix que son propre père avant lui… Il allait s’installer tranquillement sur son canapé avec le premier ouvrage… alors qu’on sonna brusquement à la porte. Il sursauta… Ce n’était décidemment pas une journée banale.

La vie est tellement belle qu’il faut la vivre à deux mille à l’heure ! Non mais c’est vrai, il faut en profiter avant de se retrouver le nez dans l’eau seul et sans personne autour de vous. En tout cas, c’est ce que Lou voulait fuir, pas question pour lui de rester seul sans personne pour l’aimer et il était persuadé de trouver ce soir l’Homme de sa vie. Et des hommes il n’en manquait pas, le français avait réussi à se rendre très attirant. Il faut dire que voir un jeune homme à moitié nu sur la piste de danse à tendance à plaire à bon nombre de personnes et cela même si la personne en question ne nous plait pas forcément. Riant de bon cœur et surtout à cause de son taux d’alcool trop important. Embrassant un jeune homme à côté de lui, Lou se mit toutefois à le repousser en grognant. Surement pas à son goût au final. Trop d’odeur de cigarette.

Laissant toutefois ses amis lui attraper le bras, ces derniers lui mirent de force son haut et remontèrent le pantalon baissé du jeune homme. Ils semblaient le gronder, mais Lou était tellement dans un effet euphorique qu’il se mettait uniquement à rire de plus belle en leur disant mielleusement qu’il les aimait. Se laissant guider par ses amis, le fleuriste trainait des pieds en faisant la moue. Il voulait rester lui, les gens semblaient tellement l’aimer à l’intérieur. Jouant les enfants pourris gâtés le jeune homme fit vivre un enfer à ses amis, essayant de s’enfuir ou leur mordant la main à plusieurs reprises pour retourner dans le bar.

Surement fatigué d’avoir à supporter les comédies de leur ami, ils finirent par le lâcher le laissant marcher derrière eux tranquillement. Néanmoins, au bout d’un moment, Lou reconnu les lieux et se mit à sourire automatiquement. Tournant soudainement sans prévenir personne, le fleuriste se mit à avancer vers un parterre de fleurs pour prendre de l’herbe et en arracher une bonne touffe. Regardant les morceaux de terre accrochés un léger rire s’échappa de la bouche du jeune homme qui se mit à marcher vers un immeuble. Ayant surement trop l’habitude de venir, Lou savait parfaitement où il allait. Montant les escaliers n’ayant pas envie de se retrouver manger par cette horrible chose à grandes dents qui émettait un léger « ding » en s’ouvrant le jeune homme semblait totalement fatigué. Pourtant monter par les escaliers lui permis de ne pas se faire repérer et faire sortir de l’immeuble. Arrivant à l’étage, Lou semblait récupérer son énergie et se mit à sautiller gentiment vers la porte. Se laissant tomber légèrement contre celle-ci, le fleuriste lâcha son bout d’herbe tout en gémissant de tristesse.

« Faut pas être hétéro … C’est pas bien ! Faut m’aimer ! Chuis trop bon ! »

Cependant réalisant qu’il parlait à une porte au bout de trois minutes, Lou se mit à grogner et se donna une tape sur le front en se traitant « d’imbécile ». Elle est vilaine la porte de pas lui répondre. Marchant sur la motte de terre, le jeune homme lâcha un léger cri de surprise.

« Ben … Il est bizarre de mettre ca devant chez lui. »

Ayant déjà oublié qu’il était le responsable, le jeune homme appuya longuement sur la sonnette en imitant le bruit. Riant légèrement, le fleuriste lâcha doucement la sonnette et se recolla contre la porte en soupirant. Bon sang, ce que la terre tourne vite. Etrange à chaque fois qu’il sort avec ses amis il sent la terre tourner si rapidement. D’ailleurs en parlant d’amis il sentait dans sa poche depuis un bon quart d’heure son portable vibrer dans sa poche. Surement eux mort d’inquiétude qui essayaient de le joindre.

« Monsieur Nam … Livraison ! »

Se relevant en prenant appui contre la porte, le jeune homme avait du mal à tenir en équilibre. Une chance encore qu’il ne soit pas malade lorsqu’il à trop bu.

Titubant un peu en arrière, Lou avait du mal à tenir sur ses jambes, si bien qu’il se mit à gronder légèrement ses méchantes jambes qui ne voulaient pas rester en place. C’était quoi ca ? Pourquoi est-ce qu’elles n’obéissaient pas ? Riant un peu, on ne sait pourquoi, surement pour avoir vu un bout de terre rouler sur le sol, Lou n’était pas au mieux de sa forme. Levant lentement les yeux, il aperçut la porte s’ouvrir devant lui, laissant apparaitre alors Myeong Ji. Souriant en coin, le jeune homme semblait tout émoustillé de le voir. Ah c’est sur ! Ce soir il le viol ! Pas question de le laisser partir ! Il allait le poursuivre dans tout l’appartement et l’embrasser sans plus jamais lui laisser le temps de respirer. Fermant doucement les yeux, Lou se laissa tomber lourdement contre l’encadrement de la porte en soupirant. Finalement … Il le violera un autre jour, il n’était pas sur d’assurer. Autant lui laisser un bon souvenir. Passant sa main sur ses yeux, il rouvrit lentement ces derniers en entendant Monsieur Nam lui parler. Qu’est-ce qu’il racontait ? Pas grand-chose surement. Se mettant à rire à la question de Myeong Ji en l’entendant lui demander s’il allait bien. Le fleuriste n’arrivait même pas à ouvrir la bouche pour parler, du moins pour le moment, secouant vivement la tête positivement, le jeune homme allait super bien ! La grande forme, il ne s’était pas sentit aussi léger depuis pas mal de temps. Plus de soucis, plus rien ! Il pouvait penser à lui et c’est tout !

Se laissant attraper par le plus jeune, Lou n’était pas vraiment en état de remarquer qu’il était dans les bras de Myeong Ji. Dire qu’en temps, normal il sera devenu rouge écarlate et aurait surement eu du mal à contrôler les battements de son cœur. Là, c’était à peine s’il remarquait vraiment où il était. Regardant autour de lui, le blond semblait tout content de découvrir un nouvel endroit. C’est beau dis donc ! C’est chez qui ? A quelque chose prêt, il se croirait chez lui avant qu’il ne perde tout. A l’entrée de sa maison à Nice avec son ex petit ami qui l’attendrait et l’attraperait dans ses bras pour l’embrasser tendrement. Rah ! Ca lui manque. Pas son ex petit ami hein, mais le fait d’avoir de la tendresse et de l’amour d’un autre. Lui qui était persuadé d’être laid ou totalement banal, il n’arrivait plus à se faire confiance quand il s’agissait d’amour. Avançant doucement avec l’aide de Monsieur Nam. Le jeune homme se mit à rire en se sentant soudainement tomber sur quelque chose de mou et confortable. Regardant Myeong Ji rougir, il se mit à rire de plus belle alors qu’il fermait quelques instants les yeux en de se redresser et se lever finalement.

« J’ai trop chaud ! »

Une voix enfantine, le fleuriste commençait à retirer son haut, laissant apparaitre son ventre plat. Une fois enlevait, il se posa sur le canapé en soupirant et croisant ses bras sur son ventre. Gonflant un peu ses joues, le fleuriste, se laissa retomber sur le canapé pour s’allonger, attrapant un cousin pour le serrer contre lui, le blond semblait s’endormir lentement. Un long gargouillement se fit entendre, alors que Lou se mordit la lèvre inférieure. Un regard remplit de tristesse, il se mit à fixer dans les yeux son cadet.

« J’ai faim… Va me chercher à manger, te plait… »

Poussant avec son pied un peu Myeong Ji, le fleuriste affichait sa tête la plus adorable possible, enfin la plus adorable quand il est bourré. Il avait même fait l’effort de dire s’il te plait, assez étonnant venant de lui… Poussant sur sa chaussure avec son autre pied, le franco-coréen retira ses chaussures une à une et chaussette. Se lovant tranquillement dans le canapé, le jeune homme ferma les yeux, surement prêt à s’endormir paisiblement. Cela dépend tout de même de son estomac qui trop attaqué par l’alcool avait envie de quelque chose pour se remplir mis à part du liquide.

Bon… Avouons-le, Miji n’a jamais été bourré de sa vie. En fait, il n’avait jamais fait de folies dans quel domaine que ce soit… Trop coincé le Coréen ? Ouais, pas faux sur ce coup-là. Faut dire qu’avec son éducation… et il n’a pas vraiment eu les occasions pour se défouler… En étant si peu sociable, il ne fallait pas s’attendre à autre chose… Dire que la seule fois où il l’avait « fait », cela avait donné Tôyô… Mais passons, là n’était pas le sujet. C’était juste pour dire que… il ne savait pas comment s’occuper d’un saoul. Nakamura allait-il se mettre à vomir tout un coup ? Non, c’était dans les films, ça, n’est-ce pas ? Non, parce que là, il n’était pas très chaud pour essuyer les rejets de son fleuriste. Mais en entend que ce dernier avait faim… Bin… Miji alla tout simplement lui chercher à manger dans la cuisine. Il ne se posa pas trop de questions. Disons qu’il n’a pas pu résister au regard du plus âgé. Il avait presque le même regard que Tôyô ! Et en tant que Papa gâteau… et bien il avait craquer. En y pensant, il devra bientôt resserrer la visse pour l’éducation de son fils, histoire qu’il ne devienne pas un enfant pourri gâté.

I]l arriva à la cuisine. Parfois il se disait qu’avoir un appartement si grand n’était pas si pratique que cela. A ses yeux, cela avait plus de désavantages que le contraire. Le fait que la cuisine était aussi loin du salon n’avait rien de pratique pour accueillir des invités… Enfin, pas comme s’il le faisait souvent non plus. C’était même quelque chose de rare. Sans compter son père et son fils, peu, très peu, de personnes entraient dans son antre. Si ce n’est Fumio pour venir chercher et reposer Tôyô.

Il ouvrit le frigo… C’était pas la joie. Quand son fils n’était pas là, il se laissait un peu aller pour tout. Y compris les courses et cela se voyait aisément. A croire qu’il était au régime. Il referma le frigo et soupira. Lou devrait se contenter d’un bout de pain, il n’avait rien de mieux à lui proposer. Triste vie. La prochaine fois, il lui proposerait quelque chose de mieux, promis ! Enfin… la prochaine fois… Ce n’était pas non plus comme s’il voulait que Lou revienne une autre fois complètement bourré, hein ! C’était juste une façon de parler… Mais une chose était néanmoins certaine, il ne verrait plus jamais son fleuriste de la même manière ! Oui, la prochaine fois qu’il le croiserait dans la rue ou qu’il commanderait des fleurs, il n’était pas sûr de pouvoir regarder son aîné dans les yeux. Et ce avant un bon bout de temps.

Il prit le couteau et coupa plusieurs tranches. Au moins le pain avait le mérite de prendre pas mal de place dans l’estomac. Lou ne mourra donc pas de faim ce soir… Il mit le tout sur une petite assiette, se demandant si son invité (imposé) voudrait boire quelque chose avec son encas… Bah, au pire, il retournerait à la cuisine, hein. Il quitta la cuisine, trottinant, en prenant soin d’éteindre les lumières derrière lui. Ecologie et économie oblige. Et oui, les Nam était des gentlemen également envers la nature, messieurs, dames ! Dans le couloir interminable, il jeta un coup d’œil par la fenêtre. La nuit avait avalé la ville comme une bouchée… de pain, justement. Sans plus tarder, il atteint le salon… avec une… surprise ?

Obéissant ce petit en plus ! Hum, et merveilleux postérieur, non c’est sur, Lou veux le violer ! Bon demain par contre Il n’était pas sur d’y arriver de suite. Pour le moment, il voulait, dormir, se reposer faire le vide et profiter de la soirée et de la nuit qui s’annonçait forcément féérique ! Néanmoins, dormir habiller ce n’était pas dans les habitudes de Lou. Il était plus du genre à vouloir être en harmonie avec la terre et l’environnement. Ouais, on y croit à ses excuses, mais depuis l’âge de deux ans, Lou est resté rarement habillé pour dormir, ou encore habillé tout court. Il était plus du genre à courir nu dans la maison en riant de joie alors que sa mère lui courrait après en ronchonnant. Oui, ce n’était pas bien du moins apparemment. Son ex petit ami n’a jamais vu aucun problème à ce que Lou se balade souvent nu devant lui au contraire. En tout cas, le fleuriste ne savait plus qui croire, sa mère ou son ex petit ami. Oh ! Cela l’arranger de croire la deuxième personne pour ce soir. Se levant difficilement du canapé, Lou se mit à gémir douleur, un certain mal de tête, il avait bougé trop vite. Voilà la raison pour laquelle, il n’était pas opérationnel pour le violer. Quel dommage, monsieur Nam semblait se plier à tous ses désirs, cela aurait été le moment idéal. Peut-être qu’il le rejoindrait dans le canapé totalement nu pour se faire des câlins. Riant l’esprit embrumé par l’alcool, le fleuriste ne réalisait pas réellement ce à quoi il pouvait penser. Cela n’était pas bien de penser ainsi, et pourtant… Au fond cela ne serait pas désagréable au contraire.

Chantonnant légèrement les musiques qu’il avait entendu au bar, le jeune homme mélangé toutes les paroles si bien qu’il finit par rire ne sachant plus vraiment ce qu’il pouvait bien chantonner. Si bien qu’il ne savait plus si une fille retenait prisonnière un homme ou si on disait à une maitresse de mettre moins de parfum pour que sa petite amie se doute de rien. Heum … Une chose est sûre, cela parlait de nanas et ca l’énervait ! Pourquoi les filles ont le droit d’avoir les beaux mecs rien que pour elles ? Le monde est ingrat envers les gays. Soufflant doucement tout en gonflant ses joues, le jeune homme regarda son pantalon qu’il défit lentement. Le plus étonnant d’ailleurs c’était avec la facilité avec laquelle il avait réussi à retirer ce dernier sans même tomber, cela était réellement inné chez lui pour se déshabiller et être nu. Bon le plus dur ! Son ennemi depuis toujours, ben oui étant la dernière limite entre lui et la liberté, son boxer gris clair. Qui d’ailleurs au passage, mettait bien en valeur son postérieur. Et ca il en était sur, on lui disait souvent ! Lou est si fier de cette arme, ses fesses sont divines, bien qu’il regrette un peu d’avoir un popotin aussi connu …

Se mettant dos à la cuisine, Lou se mit à baisser son boxer tout en soupirant de soulagement. C’était bien plus agréable pour lui d’être ainsi. Lançant ce dernier un peu plus loin en riant de bon cœur alors qu’il entendit monsieur Nam revenir dans son salon. Ah … Zut alors. Il avait pas eu le temps de se recoucher dans le canapé comme ci de rien n’était. Se retournant légèrement sans pour autant montrer non plus, sa partie la plus intime de son corps. Lou lui adressa un grand sourire digne d’une personne pleine d’alcool.

« Chuiiis touut nuuuu ! »

Levant les bras en l’air avant de rire aux éclats, le jeune homme se laissait tomber sur le canapé pour rouler légèrement, se mettant sur le ventre, le jeune homme enfouis sa tête dans le cousin devant lui cachant ainsi son rire presque enfantin. Cela l’amusait grandement, de se retrouver nu devant lui. Relevant les yeux discrètement vers son cadet, son regard semblait rieur et remplit de taquinerie.

« T’as vu ! Chuis une bombe sexuelle ! Sur tu vas devenir gay à cause de moi ! »

Riant à nouveau le jeune homme gonfla ses joues avant de passer sa main sur ses yeux qui lui picotaient atrocement d’un seul coup. Baillant à s’en décrocher la mâchoire, le français semblait bien disposer à sombrer dans un sommeil profond. Pourtant il ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire aussi facilement. Il tendit ses bras en avant en souriant à Myeong Ji.

« Tu me fais un câlin pour que je m’endorme ? Je vais avoir peur sinon … »

Prenant une bouille de gamin le plus attendrissant possible, le fleuriste espérait le faire succomber à son charme. En même, il était sur que lui avoir montré ses fesses allez lui faire faire un câlin, ben oui … Tout hétérosexuel, viendrait le serrer dans ses bras gentiment. Bonjour petit poneys mon ami, finalement Maurice avait raison : Les hétéros tous des vauriens ! Ils sont prêt à vous manger dès que vous avez le dos tourné …

Ça, c’était pas du petit bug qu’il avait dans le cerveau, mais plus tôt le gros bug intersidéral de la mort qui tue Maurice plusieurs fois même si Super Poulet le ressuscite… Ouais, en somme, c’était un méga bug. Première question : Pourquoi déjà avait-il permis à ce gars d’entrée chez lui ? Ou plutôt, pourquoi l’avait-il apporter dans son salon, ce serait plus juste… Ah oui, maintenant il s’en souvenait : il avait peur que Nakamura n’arrive pas à rentrer chez lui dans cet état… Passons donc à la deuxième question : Pourquoi ce dernier était en train de se balader tout nu dans son salon… En criant « CHUI TOUT NUUUU » Nan, cette question-là restera certainement sans réponse jusqu’à la fin de ces jours. Et c’était peut-être mieux ainsi. De toute façon, son cerveau avait bien assez de mal à analyser la situation… Ce n’était vraiment pas le genre de choses dont il avait l’habitude…

Bon… cela avait au moins le mérite de confirmer une chose : Lou avait un beau corps. Rien que d’y penser, il ressemblait à une tomate bien mûre. Il ne savait pas quoi faire. Il n’avait même pas la moindre petite idée. C’est le vide total dans son esprit. C’était presque comme s’il pouvait voir les anges voler autour de lui. Finalement… heureusement que Tôyô n’était pas à la maison. Il n’avait aucune envie que son fils soit traumatisé si jeune… Son cas suffisait amplement pour le coup. Ou au moins pour la journée, si possible... Quoi que, il faisait bien trop nuit dehors pour qu’on puisse parle de « journée » mais passons…

- Je… suis pas hétéro…

Euh… Attendez, là, PAUSE ! C’était quoi cette révélation de cinglés qu’il sortait tout à coup ?! Depuis quand il était pas hétéro de la tête aux pieds ce Miji ?! Enfin… En réalité, il n’avait jamais vraiment su… Ce n’était pas comme s’il avait eu beaucoup d’histoire… Une, en fait. Et ça aussi été sa seule expérience sexuelle, si vous voulez savoir. Et la mère de Tôyô, accessoirement… Et n’oublions pas comment cela s’est terminé… En larmes. Et tout pour sa paume. Évidemment. Alors la question qu’il soit hétéro ou pas ne se posait même pas ! C’était juste impossible qu’il se mette avec qui que ce soit, femme comme homme. Tss… Et pourquoi il sortait cette ânerie alors qu’il ne savait même pas lui-même la réalité ? Sous la pression, il faisait vraiment tout et n’importe quoi… Ouais, le stress lui faisait Presque le même effet que l’alcool chez certains…

- Euh… Oubliez ce que je viens de dire…

Ouais, même si Lou était complètement allumé, Miji continuait à la vousoyer. Il était comme ça et rien ne pourrait le changer… Quoi que… L’amour, peut-être ? Non, soyons sérieux deux minutes s’il-vous-plaît. Si quelqu’un arrivait à lui sortir son extrême politesse de l’esprit, ce serait un miracle. Pour tout dire, là, il n’était même plus en mode tomate, il était limite de tomber dans les pommes tellement la situation était… cinglée et incontrôlable.

- Vous voulez pas vous rhabillez ?

Ouais… on sait jamais un… Peut-être que Lou avait froid tout à coup… Mais par pitié qu’il se rhabille s’il voulait que Miji garde toutes ces facultés mentales. Parce que… là… il venait seulement de remarquer qu’en arrivant dans le salon, il avait lâché l’assiette avec les tranches de pains et elle avait terminée en milles morceaux sur le sol. Tout à coup très heureux de découvrir une occupation autre que regarder le… corps nu de son camarade… Il se pencha pour ramasser les morceaux de porcelaine. Tout devait être impec pour quand Tôyô reviendra… Il ne devait pas se blesser. En y pensant, Lou aussi, bourré, il pouvait se blesser, valait mieux qui nettoie ça rapidement.

Cela avait le mérite de lui faire oublier le zizi apparent de son « nouvel ami ». Ouais, parce qu’après ce jour-ci, c’était certain, il ne pourrait jamais – jamais – regarder à nouveau Lou dans les yeux. Il allait même sûrement changer de fleuriste par la suite… Ce serait trop dur de le revoir après cette histoire. D’ailleurs, il se demandait bien à qui il aurait l’occasion de raconter tout ça sans être pris pour un fou… Certainement personne.