SOLITAIRE Myeong Ji, alias Miji, n’aime pas les gens. Il a tendances à les fuir, lâchement. La plupart du temps, il reste chez lui pour suivre ses cours par correspondances depuis la Corée du Sud. Avant, il rêvait de retourner dans son pays… Mais maintenant qu’il a Tôyô, ce n’est plus trop faisable. Mais ce n’est pas grave… D’ailleurs, en parlant de son fils, à cause ou grâce à ce dernier, il se sociabilise beaucoup plus qu’avant. Souvent parce que tout le monde s’extasie devant la bouille adorable de son bambin. Qui peut lui résister, de toute façon ? Beaucoup de personnes s’approchent d’eux lorsqu’ils se promènent et lui demandent si c’est son fils. Il rougit toujours un peu lorsqu’il dit un petit oui. Car il est du genre réservé, même s’il fait de plus en plus d’efforts. Les relations humaines, c’est loin d’être sa spécialité. Lorsque cela concerne les sentiments, il devient maladroit et surtout très méfiant au vu de sa dernière expérience.

LACHE Il n’a pas pour habitude de déborder de courage et de prendre tous les maux du monde sur son dos… Non, il a déjà du mal à s’occuper de ses propres problèmes alors que les autres garde les leurs. Bien qu’il ne sera jamais contre pour aider un ami si celui-ci le demande… En fait, il a une grande tendances à fuir les responsabilités s’il peut les éviter… Par contre, au contraire, si on lui confie une « mission », il l’accomplira… mais sans faire trop de zèle tout de même. On lui reproche souvent son côté trop détaché, désabusé… Néanmoins, il s’améliore de plus en plus.

ATTENTIONNÉ Bien qu’il est difficile de devenir proche avec quelqu’un comme lui, les rares qui peuvent le prétendre sont choyer par ses soins. Il aime avoir des petites attentions, même minimes… D’ailleurs, il cuisine merveilleusement bien et il aime se mettre derrière les fourneaux. Pas tous les jours, pour que cela reste un plaisir mais régulièrement en tout cas. Offrir des cadeaux matériels lui plait aussi. Surtout que niveau financier, il n’a pas à s’inquiéter. Alors il en profite un peu… souvent. Son père lui donne pas mal d’argent de poche et comme il n’est ni une fashion-victime ni quoi que ce soit d’autres, il l’utilise souvent pour les autres.

PAPA POULE Son fils, il en est gaga… Il a même tendances à le surprotéger, même s’il tente de se retenir, conscient qu’il en fait trop. Heureusement, pour l’instant Tôyô ne se rebelle pas encore… Vivement son adolescence, moi j’vous l’dis ! Pour le moment, sa dernière lubie est d’acheter pleins de vêtements mignons à son fils et de le montrer à toute la population de Seiya. Il est tout de même un vrai petit papa exemplaire et est sérieux à ce sujet. Pas question que Tôyô manque de quelque chose.

MUSICIEN Même s’il est rare de la savoir, Myeong Ji est passionné par la musique. Il joue du violon et du piano depuis très jeune suite aux insistances de sa mère qui voulait faire de lui un virtuose. Lui, il ne compte pas en faire son métier mais il reste tout de même un grand amoureux de beaucoup de sortes de musique. Pour l’instant, le seul qui a le droit de profiter de son talent est Tôyô… qui étrange ne semble pas vraiment apprécié cela. Dire que Miji voulait en faire son premier fan.. dur dur la vie.

SEIYA Seiya, il l’a aimé. Seiya, il l’a détesté… Mais aujourd’hui, Seiya il la supporte tant bien que mal. Car maintenant, il a Tôyô… et il ne pourra jamais quitter la ville en laissant son ville dehors. C’était impensable. En ce qui concerne les Modifiés… Chiyoe en est une. Il a vu les difficultés qu’elle vit alors il ne les souhaite à personne. Aujourd’hui, il s’inquiète vraiment pour Tôyô car on ne sait toujours pas si est contaminé ou non. C’est un coup de poker qu’ils jouent. En ce qui concerne les Traqueurs… Miji a vraiment peur qu’ils s’en prennent à Chiyoe ou Tôyô, il ne le supporterait pas.

« Ferme les yeux et imagine toi un monde, Miji. Un monde beau. »

Chiyoe ne cessait de lui répéter cela, d’un japonais parfait. Mais à l’école, Myeong Ji ne parlait pas un mot de japonais. Alors il se contentait d’hocher la tête sans rien comprendre. De toute façon, elle aurait pu dire quoi que ce soit, faire quoi que ce soit, il aurait toujours approuvé. Oui, il l’aurait suivit partout. Cela faisait à peine trois jours qu’il était à Seiya… et même du haut de ses quinze ans, il appréhendait ce nouveau monde avec une grande méfiance. En dehors de sa famille, la seule personne qu’il connaissait dans cette ville était Chiyoe. Alors son monde se résumait à elle. Il l’a suivait comme un chien. C’était sa Noona, même si elle ne comprenait pas cette expression… Leur relation était basée uniquement sur des gestes, des expressions faciales… C’était étrange, c’était leur monde à eux.

Quitté sa Corée du Sud adorée du jour au lendemain n’avait pas été facile pour Myeong Ji… De toute façon, il était sûre que c’était encore une lubie de son père et que celui-ci se lasserait vite de cette ville. Comme d’habitude. Il n’avait qu’à prendre son mal en patience. De toute façon, dans cette histoire, il n’avait pas son mot à dire.

Sauf que voilà, les jours passèrent, les mois aussi… puis une année… Myeong Ji ne s’était toujours pas adapté à cette nouvelle car de toute façon, dans sa tête, cette situation n’était pas durable… Jusqu’à ce que son père lui jette à la figure qu’ils allaient rester, au moins jusqu’à la majorité de son fils. Ce fût la plus grande gifle mentale qu’il avait reçut de toute sa vie. De toute sa vie, il n’avait que fait déménager de villes en villes entre le Japon et la Corée du Sud. Et là… c’était comme si tous ses principes s’écroulaient… C’était con, c’était incompréhensible aux yeux des autres… Mais il ne pouvait s’en empêcher… Un an, les seules personnes qu’il avait côtoyé était son professeur privé, son père et Chiyoe.

Enfin, c’était normale. Chiyoe était payée pour lui faire découvrir Seiya, par les soins de son père. Car évidemment, Monsieur Nam connaissait le caractère réservé de son fils et il n’avait aucune envie que ce dernier reste tous les jours dans sa chambre pour faire le geek. Alors il avait forcé un peu les choses en demandant à son bras droit de trouver une jolie demoiselle native de la ville… Tout c’était bien déroulée. Monsieur Nam s’en félicitait.

Oui, Myeong Ji était naturellement tombé amoureux de Chiyoe. Et il pensait que c’était réciproque… Sinon, pourquoi prendrait-elle la peine de tenir sa main, de l’embrasser, de lui caresser gentiment les cheveux ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Après tout, c’était sa première histoire d’amour… Pour elle, il avait même appris le japonais. D’accord, il était encore maladroit dans cette langue et il l’a faisait bien rire… Mais pour elle, il devenait courageux, travailleur, attentionné… En bref, pour elle, il devenait quelqu’un d’autre. Il envisageait même de rester toute sa vie à Seiya, lui qui à la base détestait cette ville, c’est pour dire !

Mais… elle l’a quitté. Du jour au lendemain. Elle n’avait pas pu lui donner de raisons autres que « Nous vivons dans deux mondes différents, Miji. » Oui, après, elle est partie, comme ça, sans un mot. C’est à ce moment-là qu’il se rendit compte qu’il ne savait rien d’elle. Même pas son nom de famille, même pas où elle habitait. Rien. Juste son nom et son sourire. Qu’il était stupide ! Il n’avait pas plus de neurones qu’une huître !

Alors il a recommencer comme avant. Il ne sortait plus de l’appartement qu’il partageait avec son père. Il ne voyait personne d’autres que les domestiques familiaux… Bref, il déprimait comme un mec normal. Mais il était loin de s’attendre à ce qu’il allait lui arriver…

Il avait beau supplié son père, ce dernier ne voulait rien savoir : son fils n’irait pas vivre ailleurs. Alors les mois passèrent. Ses journées n’étaient remplies que de nostalgie et de cours particuliers. Il avait intégré une fac coréenne prestigieuse qui disposait de « cours à domicile » avec des professeurs en ligne et tout… Enfin, tout le nécessaire pour qu’il n’ait pas besoin de quitter son nid protecteur.


Sauf qu’un beau jour, sa routine changea brusquement une nouvelle fois : Chiyoe était là, à sa porte. Avec un gamin. Un petit bébé tout neuf… Sérieusement, lorsqu’elle lui a annoncé que c’était le sien, il est tombé dans les pommes. Cela n’avait rien de viril, surtout quand se réveillant, il est à nouveau tombé nez à nez avec une Chiyoe au visage inquiet.

Après avoir « casé » entre les coussins le mieux possible Tôyô – son… fils… - sur le canapé, elle lui raconta tout. Tout depuis le début. Elle s’était servie de lui depuis le début. Lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte… son plan était de lui soutirer le maximum de fric. Après tout, les Nam étaient riches, non ? Enfin… elle avait été prise de doutes… et n’avait pas pu faire aboutir son plan. C’était pour cela qu’elle était là, en train de tout lui raconter, y compris le fait qu’elle l’appréciait bien mais… qu’elle n’avait jamais été amoureuse de lui.

Autant dire que tout cela faisait beaucoup à assimiler d’un coup… Mais la première question qu’il posa : est-ce qu’il aurait le droit de s’impliquer activement dans la vie de Tôyô ? Elle fût surprise de cette questions. Et pas qu’un peu. Sous la pression, elle pleura. Miji ne savait pas quoi faire pour la soulager. Et en réalité… il n’était pas certain de le vouloir. Elle lui avait tant fait mal que… Cruellement, il voulait la faire souffrir. Comme lui avait souffert.

Finalement… ils ont signés un papier pour avoir la garde partagée. L’argent de son père avait arrangé tous les papiers administratifs bien rapidement… surtout pour « faire oublier » le fait que Miji n’est pas encore majeur… Mais aujourd’hui, voilà une petite famille, certes, ne vivant pas sous le même toit mais assez unie, malgré tout.

Il n’est pas question pour Chiyoe comme pour Myeong Ji de se remettre ensembles… Néanmoins, ils ne sont plus vraiment en froid et au contraire, plutôt soudé pour élever le mieux possible leur fils. Il envoie tout de même régulièrement de l’argent à Chiyoe pour qu’elle ne manque de rien, autant par bonne conscience que par envie.